Quid de la valorisation scientifique ?
Par définition, ce processus consiste donc à « donner une importance accrue à quelque chose, le mettre en valeur ».
Et dans le contexte particulier de la recherche ?
Selon le Comité Nation d’Evaluation, la valorisation correspond aux moyens de « rendre utilisables ou commercialisables les résultats, les connaissances et les compétences de la recherche ». Elle suppose ainsi la mise en lien du monde de la recherche et des acteurs socio-économiques. A défaut d’être un processus automatique, elle doit être organisée et faire l’objet d’actions concertées. Dans le contexte de la société de la connaissance et d’une concurrence mondiale du savoir, la question de la valorisation de la recherche devient en effet de plus en plus stratégique.
Valoriser la recherche : pour quelle raison ? Auprès de quel public ?
Principalement pour convaincre de l’intérêt d’une innovation, dans un contexte de méconnaissance vis à vis des sciences. La valorisation apparaît cependant comme une activité aux audiences variées et, de fait, aux finalités multiples. Ce critère est fondamental lors de l’utilisation des outils de valorisation. Globalement, on peut identifier quatres audiences principales : le milieu académiques, les étudiants, les acteurs sociaux-économiques (privés et publics), et enfin les médias (grand public).
Les facteurs limitants
En dépit d’une palette très large de moyens techniques, certains freins à la valorisation de la recherche demeurent.
Le temps
En effet, cette mission vient s’ajouter à toutes les autres responsabilités des acteurs de la recherche, dont une grande part d’administratif.
Les moyens
Qu’ils soient humains ou techniques, ils font souvent défaut, décourageant le développement des actions de valorisation par les équipes de recherche.
Les compétences
Elles aussi peuvent faire défaut alors qu’elles sont nécessaires pour « traduire » les résultats et innovations dans un langage adapté aux différents publics.
Une démarche à intégrer dès la conception du projet de recherche
Elle doit notamment inclure un écosystème d’acteurs privés et/ou publics autour du projet pour amplifier l’écho et l’impact pratique de l’innovation. Le processus de valorisation doit également s’articuler autour d’outils permettant une adapation spécifique au public afin de traduire les résultats dans un langage adapté. Cette mission demandant non seulement du temps mais également de l’appétence et une personnalité adaptée, les acteurs devront être sélectionnés en tenant compte de leur niveau d’expertise.
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